samedi 7 avril 2012

34. vu d'en/dans l'eau : tentative d'assèchement de la flaque





iNtErMède

le silence, tentative d'assourdissement
(Je songe à quelque chose comme une série...) 

Alfonso




iNtErMède  

le silence, tentative d'assourdissement
(Je songe à quelque chose comme une série...) 

Alfonso


1. Dernier plan du clip d'Alfonso : 


 33. Vu d'en l'eau
tentative d'assèchement de la flaque
Larissa


2. Surprise en lisant Vu d'en l'eau.
Rechercher dans le blog.


3. Jusqu'au billet 26 le titre est Vu dans l'eau.
À partir du 27 il devient Vu d'en l'eau. Un changement passé inaperçu.


4. D'autant plus étonnant qu'un copier-coller fait habituellement titre, assorti d'un changement de numéro.


5. Croque-en-langue/croc-en-langue.
 
6. Le jeu de mots Vu d'en haut tapi dans Vu dans l'eau joue de l'inattention pour jaillir de la flaque.


6. bis. Éclabousser.


6. ter. Rappeler cette évidence : le mot n'est pas la chose, on est ici dans le domaine strict du langage.


7. Dès qu'on s'oublie dès qu'on l'oublie le langage prend le je (lalangue reprend son jeu).


8. citations
Fermer de temps en temps les portes et les fenêtres de la conscience...
[...] 


...faire silence, un peu, faire table rase dans notre conscience pour qu’il y ait de nouveau de la place pour les choses nouvelles [...] voilà, je le répète, le rôle de la faculté active d’oubli...
[...] 


...nul bonheur, nulle sérénité, nulle espérance, nulle fierté, nulle jouissance de l’instant présent ne pourrait exister sans faculté d’oubli.
[...]


Toute action exige l'oubli...
[...] 

Souviens-toi d'oublier.

Nietzsche




5 commentaires:

  1. Si le mot n'est pas la chose, comment expliquer que le mot est une chose ?

    J'ajoute :

    Éclaboussures : petites flaques volantes.

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  2. Le mot certes est une chose, mais pas celle qu'il désigne. Le mot, quel qu'il soit, est un mot, rien d'autre.
    Belle définition d'éclaboussures.

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    1. Or certains mots créent la chose.

      Par exemple : "j'accepte" crée la chose.

      Et puis, comprendre le monde, c'est mettre le monde en mots (mots ou images), les mots créent notre compréhension, notre conscience du monde, ils recèlent une puissance de vie ou de mort. Ils peuvent affirmer la vie ou conduire à la mort. Les mots, pour l'Homme, sont bien plus que les choses.

      Les mots peuvent être un "j'accepte" lancé à la face de la vie ou un "je renonce". Les mots sont bien plus que des mots.

      Les mots qui s'imposent dans nos êtres, créent notre rapport au monde et à la vie.

      Les mots sont, pour l'Homme, des choses primordiales.

      "le mot n'est pas la chose" n'est qu'une petite vérité comparée à cette autre vérité : "le mot crée le rapport à la vie".

      ( mais 'Ne me croyez pas', chacun a à voir ce qu'il voit par lui-même ;-) )

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  3. Cédric, je n’ai pas dit le mot est plus ou moins que la chose mais :
    Le mot n’est pas la chose.

    Lire “ceci n’est pas une pipe”, “le mot chien ne mord pas”, “le mot flaque ne mouille pas”.
    Penser au substantif et à la représentation.

    Le langage, vous avez raison, “crée notre rapport au monde et à la vie”. Le langage est le moyen par excellence de nous représenter le monde ou le réel.

    Représentation, mais de quoi ? D’un réel objectif auquel nous n’aurions pas accès directement ? Ou le réel se construit-il seulement dans et par langage ? Ou encore peu importe l’existence ou pas d’un réel si nous n’en connaîtrons jamais qu’une représentation ? Mais représentation de quoi ?

    Annexe : l’abbé de Lattaignant (XVIII°) sur Le mot et la chose

    Madame, quel est votre mot
    Et sur le mot et sur la chose ?
    On vous a dit souvent le mot,
    On vous a souvent fait la chose.
    Ainsi, de la chose et du mot
    Pouvez-vous dire quelque chose.
    Et je gagerai que le mot
    Vous plaît beaucoup moins que la chose !

    Pour moi, voici quel est mon mot
    Et sur le mot et sur la chose.
    J'avouerai que j'aime le mot,
    J'avouerai que j'aime la chose.
    Mais, c'est la chose avec le mot
    Et c'est le mot avec la chose ;
    Autrement, la chose et le mot
    À mes yeux seraient peu de chose.

    Je crois même, en faveur du mot,
    Pouvoir ajouter quelque chose,
    Une chose qui donne au mot
    Tout l'avantage sur la chose :
    C'est qu'on peut dire encor le mot
    Alors qu'on ne peut plus la chose...
    Et, si peu que vaille le mot,
    Enfin, c'est toujours quelque chose !

    De là, je conclus que le mot
    Doit être mis avant la chose,
    Que l'on doit n'ajouter un mot
    Qu'autant que l'on peut quelque chose
    Et que, pour le temps où le mot
    Viendra seul, hélas, sans la chose,
    Il faut se réserver le mot
    Pour se consoler de la chose !

    Pour vous, je crois qu'avec le mot
    Vous voyez toujours autre chose :
    Vous dites si gaiement le mot,
    Vous méritez si bien la chose,
    Que, pour vous, la chose et le mot
    Doivent être la même chose...
    Et, vous n'avez pas dit le mot,
    Qu'on est déjà prêt à la chose.

    Mais, quand je vous dis que le mot
    Vaut pour moi bien plus que la chose
    Vous devez me croire, à ce mot,
    Bien peu connaisseur en la chose !
    Eh bien, voici mon dernier mot
    Et sur le mot et sur la chose :
    Madame, passez-moi le mot...
    Et je vous passerai la chose !

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    1. Évidemment, je vois comme vous, dans la majorité des cas, le mot n'est pas la chose.

      Mais il y a des mots qui sont la chose qu'ils désignent. Des mots comme "j'avoue", "j'accepte", "j'autorise", "oui", "non",etc. Ces mots qui créent la chose qu'ils désignent. Des mots qui créent l'objet.

      Je vous rejoins tout à fait si on s'en tient à une pipe, à un chien ou à une fleur. Mais j'insiste, le : "le mot n'est pas la chose" n'est pas toujours vrai, et quand quelque chose n'est pas toujours vrai, alors ce quelque chose est, au moins en partie, faux.

      Mais surtout : pourquoi vouloir distinguer le "mot" et la "chose" ? Le mot est aussi une chose, pourquoi vouloir classer les choses ? Il existe des choses différentes, c'est tout ; et les mots sont une partie des choses.

      Parce que si on entre dans ce jeu-là, alors on ne peut que se perdre dans des questions infinies, ne serait-ce qu'à cause de nos sens :

      Ce que je vois, par exemple, n'est pas ce qui existe. Ce que je vois est une représentation cérébrale. L'image "réelle" d'un objet que j'ai l'impression de voir, n'est pas l'objet réel. Même chose pour les autres sens, même le clavier que je touche en ce moment même n'est pas le clavier "réel", ce n'est à chaque contact qu'un stimulus cérébral et sensoriel.

      Si on commence à distinguer les mots et les choses, il faut distinguer nos perceptions et ce qu'on croit percevoir, mais pourquoi faire ?

      De toute façon, la conscience est une illusion, mais à l'instar des mots, elle est aussi une réalité. Pourquoi vouloir distinguer les différentes réalités ?

      L'illusion qu'est notre conscience est une réalité parmi d'autres.

      La représentation est une réalité, et la représentation que j'ai de la représentation que se fait quelqu'un d'autre de la réalité est une autre réalité. Et la réalité c'est l'ensemble. Je ne vois absolument rien à gagner à distinguer ce qui est prétendument de l'"illusion" et prétendument de la "réalité".

      La seule chose à faire, en tant qu'être humain, c'est de vivre.
      Au reste, "écrire", "penser", "échanger", "se poser des questions", en tant qu'être humain en partage avec un autre être humain, en fait partie.

      Alors continuons ! ;-)

      P.-S. : Cet abbé de Lattaignant, c'est du Devos avant l'heure !

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