samedi 8 septembre 2012

47. vu dans l'eau : tentative d'assèchement de la flaque


Toute la création est fiction et illusion.
Pessoa
Toute l'écriture est de la cochonnerie.
Artaud


le       mOt    et     l  f laque  
                    (retour tonique au quinquina)





le mot le poète le prend
dans tous les sens le tourne le retourne
aGitEr avant de rEsservir

le prend le tourne le retourne 
le détourne
le mot                  le tRoUbLe




[lui qui se la poète on dirait
nous qui attend la boue patauger dedans
-perd rien pour attendre ? ]




le trouble et pour finir l'apaise
tant et tant sur papier vélin
que pour finir décidément non
ça ne rend pas

rend pas l'eau
-ce ciel brouillé nous dedans pieds sur terre-
  rend pas non plus la terre
-ne dégueule pas ce bistre grumeleux
le poète



[rien de concret
-rend pas le mot flaque pour la chose qu'elle est] 





de l'eau fait une demi-comparaison 
de la boue le bout d'une métaphore

et le temps reste autour de nous comme des flaques de couleur 
 



 
les mots comme le ciel
infini
mais tout entier soudain dans la flaque brève
du mot ne fait pas flaque mais leurre
un reflet
le lieu commun de l'illusion










[rien plus profond inexploré qu'un lieu commun]


le mot le poète le rend 
à l'intenable immobilité
À
 l'éphémère infini

à ce fragment
qui englobe l'improbable tout 
duquel il tient

[la partie au tout se confond 
qui se départit de son nom]


lAqUeunMoTuneFlAqUeunMoTuneFlAqUeunMoTuneFlAqUeunMoTuneFlAqUeunMoTun




À suiVre... 
 

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