Toute la création est fiction et illusion.
Pessoa
Toute l'écriture est de la cochonnerie.Artaud
notes chaOtiQues claS sées (C)
Des notes à la fois chaotiques et classées ?
L’ordre
et le désordre se définissent par opposition réciproque. Le chaos n’est
pas le désordre. Il ignore l’ordre et le désordre et les contient. Le
chaos est chaos. Chaos primordial, chaos en premier lieu -premier
dernier et unique lieu. À la fois tout et rien, éternel, indéfinissable
indicible et inconnaissable, venu de nulle part et sans fin.
Ces notes classées pourraient avoir ceci de chaotique que, complémentaires plus que contradictoires dans leur confusion, elles ne mènent à rien dont elles sont issues.
(voir billets précédents)
1. marcher sur l'eau (1)
Il a été choisi alors pensez, choisi, imaginez, du coup oublié, carrément oublié, le sujet, ce moi submergé, noyé dans l'Idée où rien non vraiment rien de personnel, tombée du ciel, l'Idée, venue par surprise d'un quelconque hors de soi rebattu où elle avait chu, mêlée à la glèbe, foulée malaxée troublée, ressassée, plus que chue déchue dans l'espace commun pour miraculeusement prendre et posséder le petit moi d'artiste, moi riquiqui qui ne fait plus recette illusion ni saillie, ne fait plus distingué, ne sait plus distinguer, alors effacé, le sujet attendu, dissous moi haïssable et convenu, reste quoi reste qui ? reste lui, l'Idée l'a choisi, choisi en personne, lui l'écrivain, lui et pas un autre, c'est un élu, rien moins, qu'on se le dise !
2. l'Idée (1)
L'idée en question serait disons la flaque.
Le Moi, la boue, toucher le fond, mais.
S'il s'abaisse je le vante.
Remontée au ciel de la flaque.
Surface et rédemption : marcher sur la flaque et toucher le ciel.
3. introuvable liberté (1)
2. l'Idée (1)
Le Moi, la boue, toucher le fond, mais.
S'il s'abaisse je le vante.
Remontée au ciel de la flaque.
Surface et rédemption : marcher sur la flaque et toucher le ciel.
3. introuvable liberté (1)
Intarissable autant sur la liberté de ses personnages, romancier à leur merci, ignorant de leur destin alors qu'il prend la plume pour l'inventer.
Pour autant revendique mordicus la paternité de son œuvre. La signera
deux fois plutôt qu’une, gloire et droits
d’auteur ou bien c'est inverse.
Le romancier n'existe en tant que tel qu'au seul gré de leur fantaisie : en écrivant son livre, les personnages écrivent sa vie.
4. précision (1)
Un écrivain pris par l'idée, mais l'idée brute sans majuscule.
Sans lui elle n'est qu'une idée comme il y en a mille, rien ou presque.
Lui qui la travaille, l'ennoblit, vingt fois sur le métier la polit, repolit.
Lui de l'idée fait quelque chose : une Idée.
C'est là son œuvre ou son ouvrage, son mérite, son génie, ses 10% de ci 90 de ça, le contraire ou comme on voudra mais lui seul s'y colle, s'y est collé, lui seul s'y collera.
5. question (1)
L'écrivain le langage ou la flaque, qui prend l'autre et un temps le fixe ?
6. question (2) : le haïku en question
Le romancier n'existe en tant que tel qu'au seul gré de leur fantaisie : en écrivant son livre, les personnages écrivent sa vie.
4. précision (1)
Un écrivain pris par l'idée, mais l'idée brute sans majuscule.
Sans lui elle n'est qu'une idée comme il y en a mille, rien ou presque.
Lui qui la travaille, l'ennoblit, vingt fois sur le métier la polit, repolit.
Lui de l'idée fait quelque chose : une Idée.
C'est là son œuvre ou son ouvrage, son mérite, son génie, ses 10% de ci 90 de ça, le contraire ou comme on voudra mais lui seul s'y colle, s'y est collé, lui seul s'y collera.
5. question (1)
L'écrivain le langage ou la flaque, qui prend l'autre et un temps le fixe ?
6. question (2) : le haïku en question
coquille abandonnée
de combien de pagures
de combien de pagures
le squelette ?
La flaque coule du langage à l'écrivain, puis, quand celui-ci est rempli, elle coule de l'écrivain au langage, puis,...
RépondreSupprimercoquille vide toujours est remplie des échos de l'océan.
C'est cela, de l'océan du langage.
RépondreSupprimer